Transport

Publié le par Annie Leroy

Les problèmes sont les mêmes qu’il s’agisse de l’équarrissage, c’est à dire de la transformation des matières à Haut Risque en farines devant être détruites par incinération ou de la transformation de l’ensemble des déchets animaux en farines  interdites depuis novembre 2000.

LE TRANSPORT DES MATIÈRES PREMIÈRES

Les matières premières sont constituées par les cadavres d’animaux morts de façon suspecte, les abats à Haut Risque, le sang, le cinquième quartier d’abattoir, les plumes, les déchets de poisson, les viscères venant des élevages industriels de volaille, etc…

Trop souvent, les véhicules qui transportent les cadavres ou les viscères, en contradiction avec la législation, fuient et répandent sous eux un liquide sanguinolent, véritable bouillon de culture, qui s’imprègne dans le sol et les routes. Par ailleurs, les camions ne sont pas bâchés et sont responsables d’odeurs pestilentielles vraiment insupportables, particulièrement en été.

Qu’en est-il de la législation  européenne ?

La première réponse est donnée par la directive 90/667/CEE du 27 XI 1999. A l’annexe 1, paragraphe 1, elle précise que "les déchets animaux doivent être. transportés (…) dans des (...) véhicules appropriés, empêchant les écoulements. Les (…) véhicules doivent être convenablement recouverts ".

Une autre réponse est donnée par la directive 92/118 /CEE du 17 XII 1992. Au chapitre 10, alinéa 5, on lit : " Les matières premières (destinées à la fabrication d’aliments pour animaux) ne peuvent être transportées vers l’établissement de transformation que dans des récipients ou véhicules étanches et complètement scellés ".

Qu’en est-il de la législation française ?

La directive 90/667/CEE est transposée en droit français : Arrêté du 30 décembre 1990 (paru au J.O. du 12 février 1992), relatif à la transformation des déchets animaux et régissant la production d’aliments pour animaux d’origine animale. Cet arrêté a été modifié par l’arrêté du 12 03 1993 et par l’arrêté du 28 06 1996. Il fait expressément référence à la directive 90/667/CEE. Au chapitre VII, article 13, alinéa 1, est écrit : "Les déchets animaux (...) doivent être transportés (...) dans des véhicules appropriés conformément à la réglementation relative au transport des matières dangereuses".

NOS REVENDICATIONS

Nous souhaitons que la législation soit strictement appliquée et qu’elle devienne plus contraignante.

Pour le transport des cadavres, nous exigeons que les camions soient toujours bâchés.

Pour le transport des viscères venant des poulaillers industriels, nous exigeons qu’ils soient faits dans des citernes afin d’empêcher les écoulements liquides sur la chaussée et de limiter les odeurs. Ceci est réalisé en Allemagne et trop rarement en France.

Pour le transport des farines animales, nous exigeons que les camions qui les transportent ne soient pas les mêmes pour les farines issues du haut risque et devant être détruites par incinération, et les autres, interdites depuis novembre 2000.

Enfin, nous voudrions avoir l’assurance, que conformément à la réglementation, les camions sont effectivement désinfectés à chaque livraison.

Publié dans carue

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