L'équarrissage et ses problèmes

Publié le par Annie Leroy

On entend parler de l'équarrissage depuis la médiatisation de la maladie de la vache folle en 1996.
Sur les 3.300.000 tonnes annuelles de déchets animaux, le
service public de l'équarrissage en concerne 24 % (800.000 tonnes appelées Matières Animales Infectieuses, MAI en abrégé). Ces déchets sont constitués des cadavres d'animaux morts de façon suspecte, des matières à risques spécifiés (cervelle, oeil, moëlle épinière, etc...) et des bovins qui ont côtoyé une bête atteinte d'ESB (vache folle) dans un troupeau. Ces déchets MAI sont transformés en farines dans des conditions qui n'inactivent pas le prion (non respect d'une cuisson à 133°C sous 3 bars pendant 20 minutes). Ces farines doivent être ensuite détruites par incinération. Actuellement (juin 2001) la destruction n'est pas faite à flux tendu (des stocks présentant des risques environnementaux certains existent ici et là).
Les 76 % restants (2.500.000 tonnes) appelés "cinquième quartier", constitués par tout ce qui n'est pas "MAI" dans les animaux consommés par l'homme, est transformé en farine n'entrant plus dans l'alimentation des porcs, volailles,... depuis le 14-11-2000.

Il existe environ 40 usines de cuisson de déchets animaux et 11 usines de cuisson correspondant à l'équarrissage en France. Sur certains sites coexistent les MAI et le cinquième quartier.

Quand on habite près d'une telle usine, on le sent :-( En effet les odeurs sont insupportables, cela allant jusqu'à la nausée pour les riverains "sous le vent"... Les problèmes oculaires (picotements des yeux, pleurs...) sont fréquents !

Les odeurs assaillent les habitations

Les odeurs pestilentielles venues de la cheminée de l'usine d'équarrissage, des dizaines de tonnes de carcasses en état de décomposition, des dizaines de tonnes de farines contaminées par le prion (maladie de la vache folle) non recyclables et le plus souvent stockées à l'extérieur assaillent les riverains!

Cette pollution est intolérable pour les riverains !

 

Les effluents gazeux sont toxiques :

  • Hydrogène sulfuré (H2S) : odeur d'oeufs pourris, mortel à forte concentration.
  • Mercaptans
  • Ammoniac (NH3) : gaz irritant.
  • Acétaldéhyde : classée comme substance toxique et/ou cancérigène (annexe VI de l'arrêté du 1er mars 1993, repris dans l'arrêté du 2 février 1998).
  • Amines et cétones, etc...

Les stations d'épuration collectent tous les jus de l'usine (sang, eau de lavage, jus de cuisson, etc...). On en retire des boues qui sont le plus souvent épandues sur le sol en guise d'engrais (sauf usines d'équarrissage). C'est encore des odeurs pestilentielles, c'est aussi un risque pour la santé car ces boues peuvent contenir :

  • le prion responsable de la maladie de la vache folle; il reste actif pendant 3 ans dans le sol ! (prion du hamster)

  • des agents pathogènes fécaux dus à la non-inactivation par la chaleur de ces boues.

Publié dans carue

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